14 Mars 2013
Je te parle vois-tu
comme je te lis.
Je logorrhe à tous vents
et tout en même temps
je tourne les pages
aux battements de tes cils.
En abeille gourmande,
je butine ton regard
et ta bouche en amande.
Je suis les empreintes
du coin de tes lèvres,
sur ton front la portée,
de tes yeux l'échappée...
Et de mon voisement
naît un comportement,
la pose de ton cou
ou le flegme d'un genou,
tes bras qui se croisent
ou tes doigts qui se cherchent...
J'aime tant t'écouter
quand c'est toi qui m'entends !
Tu es vraie sans le fard
d'une syntaxe abandonnée
aux émaux sillons.
Je te trouve sans chercher,
toi, tu me parles en corps.